Molière commença sa carrière comme acteur, montant sa propre troupe et fondant son théâtre, « L’Illustre Théâtre », dès l’âge de vingt et un ans. Il n'obtint malheureusement pas le succès espéré. Le théâtre fit faillite deux ans plus tard. Il partit alors durant douze années, de 1646 à 1658, avec sa troupe, devenue itinérante, jouer aux quatre coins du sud de la France.
C’est à cette époque qu’il commença à écrire ses propres oeuvres.
Molière est l’un des plus grands dramaturge français, si ce n’est le plus grand. Son théâtre était parfois écrit en vers, donc avec des rimes, parfois en prose, parfois les deux.
Molière fut également acteur, jouant les
rôles principaux de ses pièces, et metteur en scène. Les pièces de théâtre
qu’écrivait Molière étaient des comédies ou des farces.
La comédie était, à cette époque, un
genre détesté par les élites intellectuelles et l’église.
Il ne faut pas voir Molière comme un
simple auteur de comédies et de farces. Derrière la légèreté apparente de ce
genre se cachaient de véritables critiques de la société de l’époque, à travers
des personnages emblématiques, voire caricaturaux. Molière n’a épargné presque
personne.
Molière a été baptisé le 15 janvier 1622
à l’église St Eustache. Si vous connaissez bien Paris, vous devez donc savoir
que cette église est celle qui se tient près du Forum des Halles.
On ne sait rien de plus sur sa
naissance. On sait seulement qu’il est né quelques jours avant son baptème,
sans que l’on puisse toutefois donner de date plus précise.
Il devint orphelin de mère dès l’âge de
dix ans, et fut également atteint dès sa jeunesse par une maladie pulmonaire
grave. Durant sa scolarité, il fréquenta le collège jésuite de Clermont, devenu
de nos jours le Lycée Louis le Grand, l’un des lycées les plus prestigieux de
Paris, situé près de l’Université de la Sorbonne.
Molière commença sa carrière comme
acteur, montant sa propre troupe et fondant son théâtre, « L’Illustre
Théâtre », dès l’âge de vingt et un ans. Il n'obtint malheureusement pas
le succès espéré. Le théâtre fit faillite deux ans plus tard. Il partit alors durant
douze années, de 1646 à 1658, avec sa troupe, devenue itinérante, jouer aux
quatre coins du sud de la France.
C’est à cette époque qu’il commença à
écrire ses propres oeuvres.
Molière n’était pas son véritable nom.
Il s’appelait Jean-Baptiste Poquelin. D’ailleurs, à sa naissance, il ne
s’appelait que Jean, mais Baptiste fut ajouté à son nom après la naissance de
son petit frère qui fut, lui aussi, prénommé Jean.
Jean-Baptiste Poquelin se donna le
pseudonyme de Molière en 1644, l’année qui suivit la création de sa troupe de
théâtre. Un mystère quasi complet plane toujours sur la raison de son choix. Il
fut beaucoup interrogé à ce sujet, mais ne voulut jamais expliquer, pas même à
ses amis les plus proches, pourquoi il avait choisi ce pseudonyme de « Molière ».
De nombreuses hypothèses ont donc été
formulées pour tenter d’expliquer ce fait.
L’une d’elle prend pour référence le
fait qu’il était d’usage chez les comédiens, à cette époque, de se donner des
surnoms évoquant la nature. Le terme « Molière » contient le mot
« lierre », du moins dans sa sonorité. Le lierre est une plante
symbole de fidélité, mais aussi symbole de la création artistique.
Une autre hypothèse est que ce
pseudonyme renvoie à un mot de l’ancien français qui signifiait « terre
molle et malléable».
On dit aussi que cela pourrait venir du
fait que le verbe « moliérer », en vigueur à l’époque mais
aujourd’hui disparu, signifiait « légitimer ». On pense en effet que
Molière aurait été légitimé par un autre de nos grands auteurs français,
Corneille, considéré alors comme le plus grand poète de France. Corneille
semble en effet, d’après ce que l’on peut lire, avoir plus ou moins pris Molière
sous son aile.
On remarquera au passage que Molière est
écrit avec un accent grave, et le verbe « moliérer » avec un accent
aigu. Or, Molière n’écrivait jamais l’accent sur son nom lorsqu’il signait. On
ne sait pas non plus pourquoi.
Alors, pourquoi met-on l’accent de nos
jours ? Il s’agit là d’une erreur qui a été faite à la fin du XVIIIe siècle, et qui a été reprise par la suite par tous les éditeurs. En fait, nous
devrions probablement laisser tomber l’accent sur le
nom de Molière, car celui-ci tenait beaucoup, dit-on, à cette particularité.
De retour à Paris en 1658, il devint
alors l’auteur et acteur favori du Roi Louis XIV (14), alors âgé de vingt ans,
ce qui lui valut le titre de « Bouffon du Roi ». La première
représentation eut lieu au Louvre, qui bien sûr n’était pas encore un musée à
l’époque, mais l’un des palais du Roi. D’où la station du métro parisien nommée
« Palais Royal », située juste à côté du musée du Louvre.
On sait même quelles pièces ont été
jouées devant le Roi lors de cette première représentation, le 24 octobre 1658 très exactement ! Parmi le
répertoire, il joua l’une de ses farces, « Le Docteur Amoureux »,
aujourd’hui perdue.
Molière est étudié dans toutes les
écoles, les collèges et les lycées de France. Parmi ses meilleures pièces, on
peut citer « Dom Juan », « l’Avare », « Le
Misanthrope », « Les Précieuses Ridicules », « les
Fourberies de Scapin », et bien d’autres.
« Les Précieuses Ridicules »
fut la première pièce publiée de Molière. Il la fit publier lui-même, dans
l’urgence, car son succès avait été tel qu’on avait tenté de la lui voler.
Molière se maria en 1660 à l’une des
comédiennes de sa troupe, Armande Béjart. Elle faisait partie de la troupe
depuis ses débuts. Ils eurent trois enfants, dont deux fils qui moururent très
jeunes, et une fille, prénommée Esprit-Madeleine, qui mourut sans avoir eu
d’enfant.
Molière fut ensuite atteint, à l’âge de
quarante trois ans, d’une infection aigüe aux poumons, ce qui ne l’empêcha
pourtant pas de continuer à travailler.
Le 17 février 1673, lors de la quatrième
représentation de sa pièce « Le Malade Imaginaire », Molière fut pris
d’un malaise. La légende selon laquelle il serait mort sur scène est fausse,
car il fut transporté chez lui, rue Richelieu, au numéro 40, et c’est là qu’il mourut.
A cette époque, les comédiens ne
pouvaient bénéficier d’une sépulture religieuse que s’ils signaient, devant un
prêtre, un acte de renonciation à leur métier de comédien avant de mourir.
Molière ne le fit pas. Son épouse Armande s’adressa alors à l’archevêque, puis
au Roi lui-même, grâce à qui Molière fut enfin enterré dignement, mais de nuit,
et un peu à la va-vite.
Son cimetière ayant été fermé puis
détruit au 18ème siècle, ses restes furent finalement
transportés au cimetière du Père Lachaise où il repose toujours
aujourd’hui.
On lit que le malaise fatal de Molière
serait dû à sa maladie. Aurait-il en réalité été empoisonné ? Francis
Huster, l’un des plus grands acteurs français, qui est passionné par Molière et
a joué certains de ses rôles à la Comédie Française durant sa jeunesse, fait
partie des personnes qui le pensent. L'immense acteur français Louis Jouvet le pensait aussi.
Molière a tellement marqué la société
française que l’on appelle même désormais la langue française la « Langue
de Molière ».
Sept ans après le décès de Molière a été
fondé le théâtre de la Comédie Française, que l’on nomme désormais « La
Maison de Molière ».
En France, la cérémonie des
« Molières » récompense chaque année, comme le font les
« Oscars » pour le cinéma aux Etats Unis, les meilleurs spectacles de
théâtre et d’humour.
Molière est représenté sur de nombreux
timbres, et aussi de nombreuses statues. L’une d’elle, probablement la plus
connue, orne la « Fontaine Molière » dans le premier
arrondissement de Paris. Elle est située à quelques mètres seulement de l'immeuble où il habitait.
Une nouvelle statue et un nouveau timbre ont été créés tout récemment
pour célébrer, en 2022, les quatre cents ans de sa naissance.
L'année 2022 a en effet été déclarée
« L’année Molière » par la France, et de nombreuses célébrations ont
eu lieu.
Francis Huster se bat depuis des années
pour qu’on accepte de transférer les cendres de Molière au Panthéon, dont la
devise, visible sur son fronton, est : « Aux Grands Hommes La Patrie
Reconnaissante »
Y reposent notamment Jean-Jacques
Rousseau, Voltaire, Emile Zola, Pierre et Marie Curie, Jean Moulin, Victor
Hugo, Simone Veil et Josephine Baker.
Le combat de Francis Huster, qui était
également celui de Louis Jouvet ou de Jean-Louis Barrault, n’a pour l’instant
pas abouti.
Le grand
Molière, à qui l’on a refusé une sépulture religieuse sous prétexte qu’il
n’avait pas renié sa condition de comédien, et que l’on a finalement enterré à
la hâte, en pleine nuit, sera-t-il désormais, l’année de la célébration des 400
ans de sa naissance, interdit de « panthéonisation" ?
Texte illustré.
Molière est l’un des plus grands dramaturge français, si ce
n’est le plus grand. Son théâtre était parfois écrit en vers, donc avec des rimes, parfois
en prose, parfois les deux.
Molière fut également acteur, jouant les rôles principaux de
ses pièces, et metteur en scène. Les pièces de théâtre qu’écrivait Molière
étaient des comédies ou des farces.
La comédie était, à cette époque, un genre détesté par les
élites intellectuelles et l’église.
Il ne faut pas voir Molière comme un simple auteur de
comédies et de farces. Derrière la légèreté apparente de ce genre se cachaient
de véritables critiques de la société de l’époque, à travers des personnages
emblématiques, voire caricaturaux. Molière n’a épargné presque personne.
Molière a été baptisé le 15 janvier 1622 à l’église St Eustache.
Si vous connaissez bien Paris, vous devez donc savoir que cette église est celle qui se tient près du Forum des Halles.On ne sait rien de plus sur sa naissance. On sait seulement qu’il est né quelques jours avant son baptème, sans que l’on puisse toutefois donner de date plus précise.
Il devint orphelin de mère dès l’âge de dix ans, et fut
également atteint dès sa jeunesse par une maladie pulmonaire grave. Durant sa
scolarité, il fréquenta le collège jésuite de Clermont, devenu de nos jours le
Lycée Louis le Grand, l’un des lycées les plus prestigieux de Paris, situé près
de l’Université de la Sorbonne.
Molière commença sa carrière comme acteur, montant sa propre
troupe et fondant son théâtre, « L’Illustre Théâtre », dès l’âge de
vingt et un ans. Il n'obtint malheureusement pas le succès espéré. Le théâtre
fit faillite deux ans plus tard. Il partit alors durant douze années, de 1646 à
1658, avec sa troupe, devenue itinérante, jouer aux quatre coins du sud de la
France.
C’est à cette époque qu’il commença à écrire ses propres
oeuvres.
Molière n’était pas son véritable nom. Il s’appelait Jean-Baptiste Poquelin. D’ailleurs, à sa naissance, il ne s’appelait que Jean, mais Baptiste fut ajouté à son nom après la naissance de son petit frère qui fut, lui aussi, prénommé Jean.
Jean-Baptiste Poquelin se donna le pseudonyme de Molière en
1644, l’année qui suivit la création de sa troupe de théâtre. Un mystère quasi
complet plane toujours sur la raison de son choix. Il fut beaucoup interrogé à
ce sujet, mais ne voulut jamais expliquer, pas même à ses amis les plus proches,
pourquoi il avait choisi ce pseudonyme de « Molière ».
De nombreuses hypothèses ont donc été formulées pour tenter d’expliquer ce fait.
L’une d’elle prend pour référence le fait qu’il était d’usage
chez les comédiens, à cette époque, de se donner des surnoms évoquant la
nature. Le terme « Molière » contient le mot « lierre », du
moins dans sa sonorité. Le lierre est symbole de fidélité, mais
aussi symbole de la création artistique.
Une autre hypothèse est que ce pseudonyme renvoie à un mot de
l’ancien français qui signifiait « terre molle et malléable ».
On dit aussi que cela pourrait venir du fait que le verbe
« moliérer », en vigueur à l’époque mais aujourd’hui disparu,
signifiait « légitimer ». On pense en effet que Molière aurait été
légitimé par un autre de nos grands auteurs français, Corneille, considéré alors comme le plus grand poète de France. Corneille semble en
effet, d’après ce que l’on peut lire, avoir plus ou moins pris Molière sous son aile.
On remarquera au passage que Molière est écrit avec un accent grave, et le verbe « moliérer » avec un accent aigu.
Or, Molière
n’écrivait jamais l’accent sur son nom lorsqu’il signait. On ne sait pas non
plus pourquoi.
Alors, pourquoi met-on l’accent de nos jours ? Il s’agit
là d’une erreur qui a été faite à la fin du XVIIIe siècle, et qui a été reprise par la suite par tous les éditeurs. En fait, nous
devrions probablement laisser tomber l’accent sur le
nom de Molière, car celui-ci tenait beaucoup, dit-on, à cette particularité.
De retour à Paris en 1658, il devint alors l’auteur et acteur
favori du Roi Louis XIV, alors âgé de vingt ans, ce qui lui valut le titre
de « Bouffon du Roi ». La première représentation eut lieu au Louvre,
qui bien sûr n’était pas encore un musée à l’époque, mais l’un des palais du
Roi. D’où la station du métro parisien nommée « Palais Royal », située juste
à côté du musée du Louvre.
On sait même quelles pièces ont été jouées devant le Roi lors
de cette première représentation, le 24 octobre 1658 très exactement ! Parmi le répertoire, il joua l’une de
ses farces, « Le Docteur Amoureux », aujourd’hui perdue.
Molière est étudié dans toutes les écoles, les collèges et les lycées de France.
Parmi ses meilleures pièces, on peut citer « Dom Juan », ou « l’Avare » (dont tout le
monde en France se rappelle l'interprétation moderne au cinéma par le
grand acteur comique français Louis de Funès) :
On peut également citer «Le Misanthrope », « Les
Précieuses Ridicules », « les Fourberies de Scapin », et bien d’autres.
« Les Précieuses Ridicules » fut la première pièce publiée
de Molière. Il la fit publier lui-même, dans l’urgence, car son succès avait été tel qu’on avait tenté de la lui voler.
Molière se maria en 1660 à l’une des comédiennes de sa
troupe, Armande Béjart. Elle faisait partie de la troupe depuis ses débuts. Ils
eurent trois enfants, dont deux fils qui moururent très jeunes, et une fille,
prénommée Esprit-Madeleine, qui mourut sans avoir eu d’enfant.
Molière fut ensuite atteint, à l’âge de quarante trois ans, d’une
infection aigüe aux poumons, ce qui ne l’empêcha pourtant pas de continuer à
travailler.
Le 17 février 1673, lors de la quatrième représentation de sa
pièce « Le Malade Imaginaire », Molière fut pris d’un malaise. La
légende selon laquelle il serait mort sur scène est fausse, car il fut
transporté chez lui, rue Richelieu, au numéro 40, et c’est là qu’il mourut.
A cette époque, les comédiens ne pouvaient bénéficier d’une sépulture religieuse que s’ils signaient avant de mourir, devant un prêtre, un acte de renonciation à leur métier de comédien. Molière ne le fit pas. Son épouse Armande s’adressa alors à l’Archevêque, puis au Roi lui-même, grâce à qui Molière fut enfin enterré dignement, mais de nuit, et un peu à la va-vite.
Son cimetière fut fermé puis détruit au 18ème
siècle. Il fallut donc le transférer dans un autre cimetière, puis ses restes furent finalement transportés au cimetière du Père Lachaise où il repose
toujours aujourd’hui.
On lit que le malaise fatal de Molière serait dû à sa maladie.
Aurait-il en réalité été empoisonné ? Francis Huster, l’un des plus grands acteurs français, qui est passionné par Molière et a
joué certains de ses rôles à la Comédie Française durant sa jeunesse, fait
partie des personnes qui le pensent, comme le montre cette vidéo. L'immeuse acteur français Louis Jouvet le pensait aussi.
Molière a tellement marqué la société française que l’on
appelle même désormais la langue française la « Langue de Molière ».
Sept ans après le décès de Molière a été fondé le
théâtre de la Comédie Française, près du Palais Royal. On le surnomme désormais « La Maison de
Molière ».
En France, la cérémonie des « Molières » récompense
chaque année, comme le font les « Oscars » pour le cinéma aux Etats
Unis, les meilleurs spectacles de théâtre et d’humour.
Molière est représenté sur de nombreux timbres, et aussi de nombreuses
statues. L’une d’elle, probablement la plus connue, orne la « Fontaine
Molière » au 28 rue Molière dans le premier arrondissement de Paris. Elle est située à quelques mètres seulement de l'immeuble où il habitait.
Un nouvelle statue et un nouveau timbre ont été créés récemment pour célébrer, en 2022, les quatre cents ans de la naissance de Molière.
L'année 2022 a en effet été déclarée « L’année Molière » par la France, et de nombreuses célébrations ont eu lieu.
Francis Huster se bat depuis des années pour qu’on accepte de transférer les cendres de Molière au Panthéon, dont la devise, visible sur son fronton, est : « Aux Grands Hommes La Patrie Reconnaissante »
Y reposent notamment Jean-Jacques Rousseau, Voltaire, Emile Zola, Pierre et Marie Curie, Jean Moulin, Victor Hugo, Simone Veil et Joséphine Baker.
Le combat de Francis Huster, qui était également celui de Louis Jouvet ou de Jean-Louis Barrault,
n’a pour l’instant pas abouti.
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